mercredi 28 octobre 2009

Portraits et autoportraits

Je ne connais pas de plus grand plaisir, en photo, que de prendre des portraits et - à défaut - des autoportraits. Je me suis déjà illustré plus d'une fois dans la seconde catégorie (voir ICI), car je ne suis pas de ceux qui dénigrent l'autoportrait par pédantisme ou fausse-modestie. La douzième pose et la trente-septième sont faites pour ça, non ?

Quant aux portraits du quotidien, ils sont à la fois un prétexte à faire joujou avec la belle mécanique du Rollei, d'un télémétrique ou d'un réflex, et une occasion, parfois, de faire plaisir à ceux qu'on photographie.


Loïc

mardi 27 octobre 2009

Estuaire 2011

Il existe entre Nantes et Saint-Nazaire une biennale d'art contemporain. Ce sont essentiellement des manifestations éphémères et des installations in situ.

Depuis septembre, j'ai repris la route dans le département et mes déplacements hebdomadaires m'amènent à longer la Loire sans arrêt, sur les deux rives, dans les deux sens.

J'ai pris le parti d'avoir toujours un appareil léger avec moi, sous la main. J'ai déjà vidé quelques pellicules à tenter d'approcher les paysages, les villages, les habitants de l'estuaire. Je crois qu'une certaine esthétique commence à s'en dégager. Je ne sais pas si cela peut paraître cohérent pour un regard extérieur, c'est pourquoi je vous soumet ici un "brouillon", une "phase transitoire"...

J'aimerais d'ici 2011 avoir approfondi ce travail et pouvoir proposer une exposition quelque part, au moment de la biennale mais en "off" bien sûr. Pour le lieu, je pense par exemple au café du port de plaisance, à l'ombre de la centrale EDF de Cordemais. Ou bien à Paimbœuf, en face de la raffinerie Total de Donges. Bref, à un endroit chargé.

Merci de vos retours.





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Olympus Mju: II
Kodak TMax 400 + Agfa Rodinal


Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas encore commencé à organiser les images. Il y a éventuellement un tri à faire, aussi. Dois-je exclure la couleur, par exemple ? Pour ce qui concerne le thème de l'estuaire, je ne sais pas si vous trouvez pertinent (ou caricatural) de distinguer nord et sud, de descendre la Loire pour terminer sur l'océan ou vice-versa... Bref, j'ai du boulot !
:)

mercredi 21 octobre 2009

La Solidaire du Chocolat

J'étais ce week-end en promenade (photographique) à Saint-Nazaire où j'ai erré du côté du bassin, derrière l'ancienne base sous-marine.

La "Solidaire du Chocolat" est la 1ère édition d'une course nautique entre Nantes/Saint-Nazaire et le Yucatan, au Mexique. Il s'agit de commémorer le commerce du cacao auquel a participé le Bélèm (aujourd'hui bateau école) à partir de 1896.



C'est également un prétexte pour déguster du chocolat et participer à des animations sur des stands "équitables".

Une trentaine de bateaux de courses ont descendu la Loire de Nantes à Saint-Nazaire il y a dix jours, et dimanche dernier le départ de la course a été donné. Le tout, sous le regard du respectable Bélèm, des bateaux de croisière MSC en construction un peu plus loin et de deux ou trois navires de la Marine Nationale.

C'est une manifestation plutôt sympathique, l'ambiance était simple et conviviale. Quelques caméras de France 3 étaient présentes, quelques élus aussi. Mais on y croisait surtout des promeneurs du dimanche.

C'est la première sortie que je faisais en compagnie du Minolta CLE qui a remplacé mon Hexar RF récemment. Ces quelques photos ne tiennent pas compte de l'ensemble de la manifestation, elles ne permettent qu'un regard très partiel.


Le "Malabar" est à quai juste à côté du Bélèm...






Entre les deux mastodontes, une coquille de noix gonfle les voiles.



Au centre des stands "équitables" se trouve un zinc où l'on trinque à la bonne franquette... L'heure est indécise, c'est l'instant solitaire.






Dans les allées le long du quai, trois couples mexicains distribuent du rhum à gogo, pendant que la voix off nous annonce un apéro offert par le Conseil Général... Rhum, chocolat, caramels et friandises, photos, téléphone et belles voitures... à chacun son addiction. L'humeur est au départ inexorable, les regards se perdent.



A la nuit tombée, le Malabar ramollit.



Minolta CLE + M-Rokkor 40mm f/2
Kodak TMax 400 + Agfa Rodinal

jeudi 15 octobre 2009

... à Logonna-Daoulas

C'est la maison de ma grand-mère. J'arrive près du poulailler.


Un carreau est cassé.
La veille porte. La clef reste là tout le temps. Les araignées se plaisent à l'intérieur.


Je l'ouvre.


Des bûches de bois coupées par mon père. Des outils, des cagettes. L'odeur est encore là. Celle des poules, des œufs chauds qu'on venait cueillir dans la paille le matin, en catimini. Je me rappelle bien, grand-mère. Ça me manque.

Et puis des paniers en bois avec des arceaux de fer. C'est pour la pêche aux palourdes, aux berniques et aux pieds de couteaux. Les bottes étaient dans la chaufferie et les épuisettes dans la cabane noire. Je sais bien, elle me faisait un peu peur.


On appelle ça des dépendances. Tu dépends, je dépense, elle dépend, nous dépendons, vous y repensez... Il y a des clefs partout.



C'est le lavoir, à côté du puits. Cette planche de bois est-elle là depuis le XVIIIè siècle, comme ta maison ? Elle est usée, elle est belle.


Dans un coin, contre le mur en briques, la blouse de ma grand-mère est suspendue comme le temps sur un cintre maigrelet en fer tordu. Le savon et la brosse n'ont pas bougé non plus.

Canon P + 50mm f/1.4 LTM
Kodak TMax 400ISO, Agfa Rodinal

jeudi 8 octobre 2009

Irving Penn est mort

C'est pas que je souhaite transformer mon blog en chronique nécrologique, mais bon voilà : un personnage important de la photo américaine vient de mourir au bel âge de 92 ans. J'avoue ne pas bien connaître l'œuvre d'Irving Penn, même si j'ai déjà pu apprécier certains de ses portraits en studio.

Si vous passez par ici et voulez échanger quelques liens, les commentaires vous sont grand ouverts...
;)


P.S. : pour les curieux qui, comme moi, commencent à découvrir les photos d'Irving Penn au lendemain de sa mort, il y a ce fil rempli d'appréciations et de liens fort agréables : ICI.