lundi 30 novembre 2009

Rittreck 6x6

Tout a commencé dès 2008. J'ai découvert les galeries d'un photographe épatant sur Flickr. J'ai suivi avec avidité ses photos postées au quotidien depuis le Japon. J'étais complètement bluffé par le rendu des couleurs, la qualité du noir et blanc, le talent du photographe qui semblait toujours capter le meilleur d'une situation, d'une atmosphère.Jonathan Hillhouse - c'est son nom - a une manière d'utiliser la profondeur de champ qui touche à la virtuosité. Ses images s'éloignent bien souvent de la photographie pour rejoindre la peinture. Les scènes qu'il photographie deviennent presque irréelles, les objets changent de forme et de matière. Je me suis extasié pendant de longs quarts d'heure devant la photo d'un sac plastique blanc tombé à terre, ou bien devant celle de spores multicolores...

A force d'admirer le travail de Jonathan, dont le pseudo sur Flickr était autrefois Minamitane, j'ai voulu savoir quel matériel il utilisait. Non pas pour tenter bêtement d'imiter son travail, son style, car cela ce n'est pas le matériel qui le permet. Mais plutôt parce que ses photos me faisaient redécouvrir les charmes de la "P.O.", la pleine ouverture du diaphragme et ses conséquences sur le flou et la profondeur de champ.

Pour ceux qui comme moi sont toujours curieux de technique, et en particulier des outils photographiques un peu anciens, Jonathan utilise les boîtiers et objectifs suivants. Au titre purement technique, ceux qui m'intéressent tout particulièrement sont en gris :



Olympus OM-2
Olympus OM-4Ti
Zuiko OM 50mm f/1.4
Zuiko OM 55mm f/1.2
.
Pentacon Six
CZJ Biometar 80mm f/2.8
.
Kiev 60
CZJ Flektogon 50mm f/4
MC Volna-3 80mm f/2.8
CZJ Sonnar 180mm f/2.8
.
Norita 66
Noritar 80mm f/2
.
Mamiya Universal Press
Mamiya Sekor 100mm f/2.8
.
Graflex Speed Graphic
Kodak Aero Ektar 178mm f/2.5


J'ai trouvé un jour un Norita 66 sur eBay. Il se trouvait en Australie. Je l'achète, je me fais livrer. Il arrive fracassé. Il repart, je me fais rembourser.

Plusieurs mois plus tard, j'en trouve un autre. Moins cher. Je l'achète, je me fais livrer. Il arrive en bon état extérieur, mais le levier d'armement bloqué. Je le mets de côté et n'y touche plus, en attendant de pou
voir le faire réparer.

Et puis un jour, alors que je cherchais des infos sur un autre boîtier exotique, le Rittreck IIA, je tombe par hasard sur une vente qui allait se terminer pour un Rittreck 6x6. Vous savez combien j'aime ce format, alors je jette un œil... et je découvre que ce boîtier est la copie conforme du Norita 66. Je contacte le vendeur, qui me dit qu'il n'y connaît rien et que le boîtier appartenait à son père, décédé depuis quelques mois. J'enchéris à la dernière minute et emporte l'objet pour un prix dérisoire, au regard de ceux auxquels partent les Norita 66, considérés comme très rares.

J'apprends assez vite que le Rittreck 6x6 est l'appareil original dont s'est inspiré le Norita 66. Ce boîtier fut fabriqué par la firme japonaise Musashino-Köki à partir de 1968. Le Norita était exporté sous le nom de Graflex Norita 66, et aux U.S.A. sous le nom de Warner 66. La gamme d'optiques est la même, et en particulier l'incroyable optique standard : l'objectif le plus lumineux du monde dans ce format : le Noritar 80mm f/2.

A réception, le Rittreck me semble magnifique, encore plus beau et mieux fini que le Norita. Il porte une optique au doux nom de Rittron 80mm f/2.




Le boîtier me sort une première pellicule magnifique, puis plus rien. Le levier d'armement est bloqué, l'obturateur ne s'ouvre pas comme il faut. J'attends plusieurs mois, puis un jour je l'envoie une première fois chez un réparateur pro. L'appareil revient, mais les mêmes problèmes persistent. L'appareil repart en garantie de réparation, puis revient... et toujours les mêmes problèmes, quoi que légèrement atténués.

Un peu dégoûté, je laisse le boîtier sur l'étagère quelques temps... puis il y a quelques jours je le reprends, charge plusieurs films coup sur coup, essaie de comprendre ce qui ne va pas et, sans avoir le savoir-faire pour venir à bout de la réparation complète du boîtier, j'essaie de contourner le problème. Je ne charge pas le film exactement comme je suis censé le faire, je ne déclenche pas exactement le nombre de fois que je suis censé déclencher avant la première pose. Je teste... et bientôt, un film, puis deux, puis trois sortent de l'appareil. Convenablement exposés, avec 8 puis 10 puis 11 poses sur les 12 normalement attendues.





Il est trop tôt pour crier victoire, mais trop tard pour renoncer à utiliser ce boîtier, que j'adore déjà.

Pourquoi je l'adore ? Parce qu'il produit des images en 6x6 et parce que son optique standard est vraiment fabuleuse. A première vue, on pourrait penser que le Rolleiflex muni du Rolleinar produit des images comparables. En réalité, les images produites par le Rolleiflex sont objectivement bien meilleures, mais le Noritar/Rittron 80mm f/2 trahit de telles aberrations à pleine ouverture que je ne peux m'empêcher de penser au rendu qu'il pourrait avoir sur les portraits rapprochés que j'aime réaliser.

Norita travailla de concert avec Graflex pour produire pendant de longues années certaines des meilleures optiques Grand Format au monde. Je suis sûrement en route vers le Grand Format
(aïe aïe), mais d'ici là je compte bien m'amuser avec mon Rittreck 6x6 !
;)
Rittreck 6x6 + Rittron 80mm f/2
Films Kodak TMax 400 et Tri-X 400@1600
Agfa Rodinal et Ilford Ilfotec LC29

mardi 24 novembre 2009

First time with Réjane

C'était en... 1943, je crois.

Des amis communs m'ont présenté Réjane. Son mari était à la guerre. Nous sommes allés nous promener dans un jardin, pour faire un brin de causette. Quelques troupeaux de scouts courraient çà et là, et Robert Doisneau courrait derrière avec son appareil photo autour du cou. Cette drôle de guerre était une époque bénie pour la photo, quand j'y repense... enfin bref.

Réjane se sentait tellement concernée par le sort de nos soldats. Elle m'expliqua à quel point elle était préoccupée par le moral des troupes. Sur ce point nous étions d'accord. Nous nous sentions oisifs et nous voulions aider notre pays.

Quelques revues de l'époque publiaient de belles photos de charme, joyeuses et jamais vulgaires, que les soldats épinglaient aux murs. Les filles qui posaient pour ces photos n'étaient pas des filles sans honneur, au contraire : devenir une
"pin-up" le temps d'une séance de pose, de l'avis de tous c'était soutenir l'héroïsme de nos hommes.

C'est comme ça que ça s'est passé.

A moins que ma mémoire me joue encore des tours ?

(images retirées)

Croyez-moi ou pas, mais son mari nous a surpris. Oui, il était revenu sans la prévenir. On a eu beau lui expliquer : l'effort de guerre, l'identité nationale en péril, l'amour de l'art, tout ça... il nous a crié dessus que ça sonnait vraiment trop louche notre histoire, et il a froidement embarqué mon modèle en me jetant un regard mauvais.

Je n'ai jamais plus revu Réjane, mais on m'a dit qu'elle avait succombé peu de temps après à une overdose de petits pains aux fruits. La vengeance du mari jaloux, j'en suis sûr. Ah ! Les temps étaient durs, je vous le dis. C'était la guerre.


Rolleiflex 2.8E Planar (1956)
Fuji Acros 100ISO + Ilford Ilfotec LC29

vendredi 20 novembre 2009

First time with Mathilde

Après un premier contact dans un café, Mathilde et moi avions prévu de nous revoir un samedi après-midi pour faire quelques photos d'essai. Mais à 17H, il n'y avait plus aucune luminosité à l'extérieur. Alors nous sommes allés "faire les boutiques" à notre façon, non sans attirer les regards.

J'ai écrit récemment que j'aimais les spots dans les magasins et vous êtes restés bien silencieux... dubitatifs, sans doute... C'était là l'occasion de mettre en application.

Les trois premières photos sont faites au Rolleiflex, en vitesses lentes (de l'ordre de 1/15è ou 1/30è à main levée, ouverture à f/4 pour atténuer le risque de flou de MAP).



Heureusement, pour la première fois à Nantes j'avais pris également à l'épaule un vieux Canon FTb QL et une optique lumineuse : le standard Canon 50mm f/1.4 S.S.C. La vieille cellule embarquée du Canon fonctionne convenablement, comme j'avais pu le vérifier en septembre avec ma série en diapo couleur sur les petits vieux qui "s'occupent". J'ai donc utilisé la sensibilité maximale tolérée en poussant de la Kodak Tri-X 400 à 1600ISO.


Rolleiflex 2.8E Planar + Ilford HP5+ 400
Canon FTb QL + S.S.C. 50mm f/1.4 + Tri-X 400@1600
Ilfotec LC29

jeudi 19 novembre 2009

First time with Kris

C'est un peu compliqué. J'ai rencontré Kris par l'intermédiaire de Mathilde. Je voulais la photographier elle, il voulait que je le photographie lui, je l'ai photographié puis je l'ai photographiée aussi.

Alors on commence par les photos de lui, et puis après les photos d'elle.


Kris m'avait dit qu'il voulait travailler sur la solitude et l'attente. L'attente est je pense bien perceptible, et le flou s'est imposé.


Plus sérieusement l'expérience était sympathique mais m'a laissé une impression d'inachèvement, comme plus récemment avec Anne-Sophie et Morgane. Ça n'est la faute de personne mais parfois ça ne fonctionne pas, ou pas assez bien. Question d'humeur, d'attitude, de tempérament, d'expérience... bref. J'espère avoir une autre occasion pour faire mieux.

Je prends la photo très à cœur, et j'aime bousculer tous les petits conforts. Cela vaut aussi bien pour l'auto-congratulation que pour les constats d'échec dressés à la va-vite. Je n'aimerais pas que ça marche tout le temps, je n'aimerais pas n'avoir plus rien à apprendre, plus rien sur quoi progresser. J'en suis loin et ça me rassure. Si je ne progresse plus, j'arrête.


Rolleiflex 2.8E Planar
Kodak TMax 400 & Ilfotec LC29

dimanche 15 novembre 2009

Third time with Lucile

Nous nous sommes revus le 4 novembre à Nantes. Au départ il faisait beau mais quand la séance s'est arrêtée de gros nuages menaçants... commençaient à mettre leurs menaces à exécution !


Je l'ai dit et le redis : j'adore travailler avec Lucile. Je pense qu'elle a vraiment quelque chose qui accroche la pellicule. Un petit côté sauvage, un profil en croissant de lune, un regard inquisiteur. Bref c'est un modèle multiple
« Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre »

Ben oui, Lucile est devenue par la force des choses mon "modèle familier". Je pense qu'elle a la même exigence en tant que modèle que moi en tant que photographe. Je regarde beaucoup les images des autres pour former mon regard, l'éduquer, et pour rester au courant de ce que les autres font. De la même façon, Lucile a su observer chez d'autres modèles des postures, des attitudes qu'elle a faites siennes, et qui paraissent aussi simples et évidentes que mes photos peuvent paraître classiques.







« Je possède mon art de regarder
autant qu'elle possède l'art d'être regardée. »
Bern Stern


Rolleiflex 2.8E Planar
Ilford FP4+ & Ilfotec LC29

vendredi 13 novembre 2009

Lucile et les autres

Ces derniers temps, j'ai contacté plusieurs modèles pour entamer plusieurs collaborations. Lucile tient une place de choix dans cet aréopage. Mais d'autres sont venus s'y ajouter depuis peu. La semaine dernière a été riche en rencontres et en déclenchements, et ce week-end j'ai pris plusieurs rendez-vous.

Prendre en photo un modèle, c'est très différent de prendre en photo un passant. Le regard est rarement aussi intense dans les yeux d'un passant que dans celui d'un modèle. Un passant ne met pas autant d'intention dans sa présence que ne le fait un modèle. Après tout le passant n'a pas demandé à être là ; le modèle, si. Bien sûr, certains portraits de passant(e)s sont très beaux, mais cela tient de l'aléatoire. Pour un photographe intéressé comme moi par le portrait, travailler avec un modèle c'est simplement une façon de forcer sa chance.

Les portraits de modèles ne remplaceront pas mes portraits de rue. Ce sont deux disciplines qui dialoguent, se contredisent parfois, se répondent et je tente, dans chacune d'elle, de progresser.

Pour moi, photographier un inconnu c'est saisir un moment fugace : celui qui suit immédiatement la rencontre. Photographier un modèle au contraire ne pose pas une contrainte de temps, mais une contrainte d'espace : ce corps devant moi est disponible pour être capté, à moi de le
morceler comme il faut. Lorsque je prends la photo, je ne me rends pas compte de tous les détails enfermés dans mon viseur : il y a des cheveux qui prennent le vent, un soupir qui s'échappe, les yeux changent de couleur parfois. Je ne me rends compte de tout cela que lorsque le film sort de la cuve de développement, et encore. Ce sont parfois les mots des autres qui m'ouvrent les yeux sur mes photos.

Pour moi, photographier un modèle c'est saisir des morceaux de corps dont la réalité fuit sans cesse.




Rolleiflex 2.8E Planar
Ilford FP4+ et Ilford Ilfotec LC29

lundi 9 novembre 2009

A la recherche du flou perdu

Lorsque j'ai commencé à vraiment m'intéresser à la photo pour la première fois, ça devait être en 1999, il y a 10 ans. Bizarrement c'est avec un modeste compact autofocus que j'ai commencé à prendre goût aux qualités optiques de l'appareil et à ses possibilités ; c'était un Olympus Mju: II, pour ne pas le nommer.

Je me souviens vers la fin de l'année 2000 ou l'hiver 2001 m'être lancé dans deux séries, deux thèmes : la répétition et le flou. J'étais autoditacte et je le suis encore. Mais ça partait vraiment dans tous les sens à l'époque : je n'avais qu'une réaction affective à mes clichés, pas de notion précise d'aucune règle de composition, d'exposition, de traitement...

Récemment l'une de mes photos m'a attiré quelques commentaires positifs : il s'agit de la
photo d'une jeune femme passant téléphone à l'oreille sur les quais de la "Solidaire du Chocolat". J'ai répondu que je n'aimais pas réaliser ce genre d'images, qu'il y avait de mon point de vue une certaine imposture à ne pas chercher à rencontrer la personne qu'on prend en photo.

... et puis... puisqu'il ne faut jamais dire jamais sans avoir donné sa chance à un avis contradictoire, j'ai voulu retenter l'expérience. J'étais à Nantes l'autre soir, les trottoirs étaient trempés et les passants allaient encore un peu plus vite qu'à leur habitude. La lumière s'était carapatée, j'ai ouvert le diaphragme du petit M-Rokkor à f/2.0, réglé la distance de mise au point sur 2 mètres, et zou !

Les résultats sont bien entendus aléatoires. Je ne suis pas fan de la posture photographique, mais sur le plan visuel, graphique presque, certaines de ces images fonctionnent peut-être assez bien malgré tout. Et puis à l'heure où le tout nouveau Nikon D3S à 4200 euros boîtier nu permet de monter à 100 000 ISO pour éliminer tout risque du moindre flou, franchement, je ressens un plaisir pervers à faire du flou et à n'avoir pas de flash dans mon équipement argentique... Réac' un jour, réac' toujours !
;)

Au plaisir de lire vos réactions.

(images retirées)

Minolta CLE + M-Rokkor 40mm f/2
Kodak Tri-X 400ISO + Agfa Rodinal

mardi 3 novembre 2009

Can you see the light ?

Je me rends compte au fur et à mesure que je développe mes films en noir et blanc que la photographie dépend à 99% de la lumière. Etymologiquement, photo-graphier c'est écrire avec (ou dans) la lumière : la lumière est le matériau comme la terre glaise ou la gamme de notes. Rien de nouveau vous me direz. Un peu naïf, même.


Konica Hexar RF + Serenar 50mm f/1.9 LTM


N'empêche. Je suis toujours à la recherche des belles lumières, et toute l'affaire consiste à exercer son œil pour les trouver. Pour ne pas prendre des photos en se battant avec la contrainte lumineuse, mais au contraire en étant complice de ce que la lumière met tout naturellement en valeur.

.


Olympus Mju: II


En portrait par exemple, rien ne vaut une source de lumière tamisée éclairant le visage pour le faire ressortir sur un fond plus sombre. Pour cette raison, j'adore les vitres, les vitrines, mais aussi les spots de lumière que l'on trouve dans les magasins de fringues par exemple. Je n'irais pas poser moi-même des sources lumineuses car je n'ai pas la fibre du studio (pour le moment en tout cas), mais j'apprécie la lumière que ces petits spots procurent.


Hasselblad 500C/M + Planar T* 80mm f/2.8


Pour les autres sujets, il s'agit avant tout de bien choisir son heure dans la journée. En plein été dans le Sud, j'ai été contraint de fermer le diaphragme à fond et de déclencher à des vitesses élevées : 1/500è, 1/1000è et parfois au-dessus. Je déteste ça. Plus la profondeur de champ augmente, plus je trouve la photo plate, sans profondeur justement. Lorsque j'ai recommencé la photo je croyais d'ailleurs qu'on parlait de grande profondeur de champ lorsque le diaphragme est ouvert à fond et que le sujet ressort sur un fond le plus flou possible. Erreur de terminologie.


Récemment, j'ai aimé la lumière de fin d'après-midi sur "
La Solidaire du Chocolat". Et la semaine dernière, je me suis laissé surprendre par l'ambiance lumineuse de la Cathédrale Saint-Corentin, à Quimper.
(images retirées)

Je suis non-croyant et j'ai toujours trouvé amusant qu'on me reproche des "ciels vides" dans mes photos de paysages. J'avais envie de dire : "Bien sûr que le ciel est vide !"

Mais bien qu'étant non-croyant, les églises m'attirent. J'ai quand même eu une éducation religieuse : baptême, catéchisme, aumonerie. Et puis il y a cette Cathérale à Quimper. Elle m'a toujours paru superbe. Plusieurs événements de ma vie amoureuse et de mes amitiés se sont déroulés en son sein ou dans ses alentours. Lorsqu'un jour ma conjointe a perdu son meilleur ami, l'événement nous a éloignés. Et puis nous nous sommes croisés, nous pauvres incroyants, nous promenant dans la Cathédrale Saint-Corentin au lendemain de Noël...

Depuis les années Jean-Paul II, l'Eglise communique beaucoup autour de la notion de réconciliation. Réconciliez-vous avec votre foi, nous dit-elle. Je ne suis pas croyant et ne le serai probablement jamais. Mais à ce stade de ma vie je me sens réconcilié avec les églises, apaisé dans mes propres croyances.

"J'ai pas d'apôtre, j'ai pas de loi
Je crois en l'autre, je crois en moi."
Claude NOUGARO