mercredi 27 janvier 2010

Zuikoholic

Il y a bientôt deux ans, j'habitais tout près d'une ancienne base de sous-marins édifiée par les Nazis à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) entre 1941 et 1943. Au mois de mars 2008 pour être précis, je recevais un très bel Olympus OM-1N équipé d'un objectif grand angle Zuiko Auto-W 28mm f/2.8.

Je fis ces quelques photos pour tester l'appareil. Je ne savais pas exactement quel temps de pose sélectionner, alors je positionnai le sélecteur de vitesse en pose B, fermai le diaph et à l'aide d'un trépied (c'est rare) j'essayai environ 1 minute, en comptant... Je fus doublement, triplement chanceux : les temps de pose étaient bons, le boîtier fonctionnait parfaitement... et je venais de trouver mon objectif Zuiko préféré.
:)













Olympus OM-1N + Zuiko Auto-W 28mm f/2.8




Depuis, même si je ne suis pas un utilisateur forcené du grand angle, je continue d'utiliser le Zuiko 28mm f/2.8 sur mon OM-2N. L'OM-1N quant à lui est parti entre les mains d'un lecteur de ce blog.

Si vous n'êtes pas encore Zuikoholic mais voulez le devenir, c'est très facile : jetez un œil à ce fil de discussion puis ruez-vous sur le premier OM qui passe : "OM, I've become a Zuikoholic !"


... Allez, encore une petite pour le plaisir, prise il y a un an cette fois, lors d'un voyage en train du côté de Gordes et Avignon :

Olympus OM-2N + Zuiko Auto-W 28mm f/2.8

dimanche 24 janvier 2010

First time with Purdey

La première fois que j'ai vu des photos de "Purdey", c'est lorsque l'ami JSE a fait un reportage sur elle dans le cadre de son boulot. A la fin de la séance au réflex numérique, il avait shooté quelques portraits au M3 et Summicron 50mm f/2 que j'avais trouvé fort à mon goût.

Par la même occasion, j'ai appris l'existence d'un mouvement plutôt confidentiel en France, mais relativement connu aux U.S.A. : les "Suicide Girls". Malgré le titre, rien de scabreux ni de morbide ici : il s'agit simplement d'un site web animé par des photographes et des modèles, ces dernières ayant pour dénominateur commun le piercing et le tatouage. A dire vrai, les albums produits sont souvent d'une grande exigence esthétique. Les initiateurs du site sont suffisamment sérieux et exigeants pour avoir créé des émules. On retrouve le style "Suicide Girls" sur plusieurs supports en ligne.

Un beau jour, naviguant de galerie en galerie sur Flickr, je tombe sur quelques photos qui m'interpellent et je jette un œil au profil de la personne. Celle-ci habite Nantes. Ses photos me rappellent quelque chose. Je me souviens alors des photos de JSE, je vais vérifier... et il s'agissait bien de la même personne. Nantes est petit, le monde de la photo l'est encore plus.

C'est ainsi que j'ai pris contact avec Purdey et que nous nous sommes rencontrés le 18 janvier pour une première séance résolument carrée !









Rolleiflex 2.8E Planar
Bronica C + Zenzanon MC 75mm f/2.8
Kodak TMax 400 et Ilford HP5+
Ilfotec LC29, scan de négas

mardi 12 janvier 2010

Grand beau temps froid

Vous rappelez-vous de ma série en NB sur la centrale thermique de Cordemais ? C'était en mai 2009.

Je suis retourné sur les lieux la semaine dernière pour tester le Nikkor-H 50mm f/3.5 sur le Bronica C. Voici quelques photos faites à la Provia 100F périmée. Les centrales thermiques tournent à plein régime en cette période de grand froid... eh oui, c'est aussi ça le choix du nucléaire : consommer du charbon par tonnes et recracher les déchets dans un fleuve. On vit au XXIè s. pourtant...



Zenza Bronica C + Nikkor-H 50mm f/3.5
Fuji Provia 100F périmée

dimanche 10 janvier 2010

Fin d'après-midi à Paimbœuf

Ça se passe après le boulot. Juste au bout de la rue sur laquelle donne le collège. Il y a un portail en tôle ondulée, entrouvert. Derrière, un terrain vague et puis la Loire. Lorsqu'on prend l'angle en voiture, on voit dépasser une cheminée qui paraît étrangement basse.

Je regarde autour de moi et j'entre sur le terrain.

Bizarre ce résidu d'habitat. Je ne percute pas tout de suite... Je me dirige vers une sorte de garage à l'abandon, sur le bord du terrain. Les habituelles bouteilles de bière cassées et les tags, l'odeur de pisse se noie dans celle du goémon sur la grève en contre-bas.

A deux pas du seuil, des façades de maison en fausses briques. Le même "R" en fer forgé que sur la cheminée. C'est quoi ce bordel ? Un décor de cinéma ?!




Je marche jusque la corniche, les herbes hautes cachent mal tout un tas de détritus. Les déchets d'homme jonchent le sol et lorsque le regard se pose sur l'horizon, on se croit ailleurs.

Mais bon sang, cette carcasse est menaçante, elle pèse lourd sur la vase. Je m'approche, je la contourne. Je marche sur les rails. Lorsque je pose le pied juste à côté, je m'enfonce jusqu'à la cheville. Il faut que je me dégage de là avant de m'écorcher le pied sur un morceau de verre ou de fer. C'est là que je me rends compte de ce que j'ai devant moi. La charpente en fer, les panneaux en faux-semblant : ce sont les restes de la maison flottante qui s'était renversée dans la Loire à l'été 2007. Ils appellent ça la Biennale d'Art contemporain et Tot** sponsorise. La raffinerie est juste en face.

Je suis abasourdi. Jusqu'où va la bêtise des gens pour laisser un gros machin de ferraille rouiller comme ça sur le bord de la Loire pendant 2 ans et demi...


Je ressors du terrain, je suis à deux pas du centre. Les maisons autour ont leurs volets clos côté Loire. Deux jeunes m'interpellent sur le trottoir d'en face. Ils me demandent ce que je peux bien trouver à photographier par ici. Ben, l'occasion fait le larron, quoi.




Il commence à faire sombre par ici : je suis à pleine ouverture et au 1/30è de seconde maxi. Un dernier rouleau en apnée avant de reprendre la route.


Zenza Bronica C + Zenzanon MC 75mm f/2.8
Ilford HP5+ & Ilfotec LC29

dimanche 3 janvier 2010

Bonne Année 2010...

... à tous ! Et à tous, je vous souhaite de réaliser un maximum de belles photos pour nous égayer les yeux et nous réveiller les sens.

J'ai passé les derniers jours de 2009 en Finistère à arpenter deux ou trois plages, en 24x36 uniquement, une fois n'est pas coutume. Voici quelques photos. Je les ai glanées ici et là, sur le sable, entre des amas de goémon, des poissons morts et tant d'objets d'hommes rejetés par l'océan. Le sable, l'eau de mer et l'herbe qui pousse drue. Et la rencontre incongrue avec le "plus fidèle compagnon de l'homme", un vrai sac à puces comme je les aime.

En décembre, j'ai aussi perdu mon oncle. C'était à plus d'un titre un homme lié à l'océan. Il était né le 1er juin 1949, il avait 60 ans. Finalement, une plage c'est comme une planche contact. On y trouve tout ce qui nous a fait, et des petits bouts de ce que les autres laissent derrière eux.

En 2010, il faut respirer la vie à pleins poumons.




Olympus OM-2N + G.Zuiko-S 55mm f/1.2
Fuji Neopan 400